• Type d’étude : Thèse

• Dates de l’étude : novembre 2010 à octobre 2013

• Laboratoire : Laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution (UMR 8079 – Université Paris Sud, CNRS, AgroParisTech)

• Responsable : Nathalie Frascaria-Lacoste

• Chargé de l’étude : Alexandre Henry (alexandre.henry@u-psud.fr)

Description du sujet
Alors que le monde s’urbanise, le citadin prend de plus en plus conscience qu’il ne peut vivre sans nature. À Berlin, plus de 30 % du territoire se compose déjà d’espaces verts et de forêts. Même si cela se traduit par des villes de plus en plus vertes (jardins, balcons fleuris, îlots de verdure…), ce besoin de nature exige une réflexion commune de tous les acteurs concernés : naturalistes, écologues, sociologues, urbanistes, architectes, jardiniers mais aussi politiques et aménageurs. La ville, est-elle une menace ou chance pour la biodiversité? À quelles conditions? Comment faire cohabiter citadins et espèces floristiques et faunistiques? Quelle végétation pour quelles villes ? Quelle biodiversité ? Comment combiner biodiversité et durabilité des espaces verts ? De quelle biodiversité parle-on ? Comment la mesurer ?

Actuellement, les architectes et urbanistes manquent d’outils pour traiter la question de la biodiversité en ville. Avec ma thèse je vais tenter de leur apporter des informations, de répondre à leurs interrogations et de leur fournir des éléments afin qu’ils puissent améliorer leurs pratiques pour faire de la ville un système écologique durable et fonctionnel. La première question est de savoir quelle biodiversité est nécessaire ou désirée en ville et comment la mesurer. Il existe de nombreux indicateurs de biodiversité, pouvant donner toute sorte de résultats, parfois contradictoires selon le type de biodiversité étudiée. Une grande partie de ma thèse est consacrée à étudier les aménagements mis en place en faveur de la biodiversité dans les éco‐quartiers existants ou en projet.
Cet état des lieux permettra de rendre compte de la manière dont est traitée la biodiversité en ville et de voir, selon le contexte, quels aménagements sont proposés. J’ai pu lister un nombre important d’éco-quartiers, aussi bien en France qu’à l’étranger, à partir desquels j’analyse les aménagements, en terme de pertinence et de qualité. Dans la conception des éco-quartiers, l’accent est le plus souvent mis sur l’optimisation de l’utilisation de l’eau, de la production et du traitement des déchets

Face à une réglementation encore floue sur les éco-quartiers, c’est au bon vouloit des communes et constructeurs qu’est remise la question de la biodiversité. Mais pour que les aménageurs soient efficaces il faut que les éléments naturels alentours soient pris en compte pour intégrer l’éco-quartier dans son environnement. Une réflexion de la biodiversité à l’échelle du paysage est nécessaire.