Impact environnemental du transport routier
Actes de la conférence du 17 janvier 2011
Cette conférence sur « l’impact des transports » aurait pu s’intituler « impacts » au pluriel des transports, tenant ainsi compte de la grande diversité de ces derniers. Afin de les minimiser, la démarche d’éco-conception doit évoluer vers une perspective intégratrice et systémique, en intégrant aussi bien l’infrastructure que l’ensemble bâti dans un territoire, mais aussi un volet environnemental, social et économique. Ces questions se situent aujourd’hui au cœur de l’actualité et la chaire VINCI ParisTech a pour vocation de faciliter l’aide à la décision grâce à son évaluation multicritère.
Les impacts des stratégies de gestion sur le trafic routier
Le phénomène de sous utilisation de la voie de droite contribue à la congestion des infrastructures de transport. Le trafic se répartit différemment sur les trois voies selon la densité de circulation. A mesure que la densité de trafic augmente, la voie rapide est de plus en plus utilisée, la voie lente l’est proportionnellement de moins en moins et la voie centrale accueille une proportion de trafic plutôt stable. Or, les études réalisées sur l’A7 démontrent que la composition du trafic et la vitesse des véhicules influent sur le débit de la voie de droite. De ce fait, la mise en place de régulations par l’opérateur, comme l’interdiction de la circulation des poids-lourds et la mise en place de limitations de vitesse, vont permettre une augmentation du débit maximum de la voie lente. Ainsi, le phénomène de congestion sera retardé.
Les indicateurs de congestion et l’évaluation de mesures de régulation de vitesse
La gestion dynamique permet de fluidifier le trafic et d’optimiser le parcours des usagers. Ce type de gestion apporte également des bénéfices en termes d’impacts environnementaux et de sécurité routière. Afin d’optimiser la gestion dynamique du trafic, des indicateurs de congestion sont nécessaires. L’outil Temps de Parcours Usager (TPU) est de ce fait développé en collaboration avec ASF pour permettre de mener des analyses dynamiques de la congestion, sur des échelles spatio-temporelles reflétant la qualité de service offerte aux usagers.
Modélisation des émissions de polluants dues au trafic routier
Il existe différents modèles d’estimation des émissions polluantes le plus reconnu étant le modèle COPERT. Ce dernier est un modèle macroscopique et la question se pose de savoir si cet outil est assez précis pour évaluer les bénéfices d’un système de gestion du trafic. L’étude révèle que les modèles basés sur la vitesse moyenne ne sont pas suffisamment précis pour estimer l’impact de certaines stratégies d’exploitation du trafic, notamment la régulation de la vitesse maximale. Considérer que la vitesse moyenne est un mélange de deux modes apparaît être un compromis raisonnable.
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